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-======Exposition de la population auxrayonnements ionisants======+======Exposition de la population aux rayonnements ionisants======
 P. Steinmann, S. Estier P. Steinmann, S. Estier
 Section Radioactivité de l’environnement URA / OFSP, 3003 Berne Section Radioactivité de l’environnement URA / OFSP, 3003 Berne
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 ====Doses de rayonnement dues au radon==== ====Doses de rayonnement dues au radon====
-Le radon 222 (<sup>222</sup>Rn) et ses descendants radioactifs, présents dans les locaux d’habitation et professionnels, constituent la majeure partie de la dose de rayonnement reçue par la population. Ces radionucléides pénètrent dans le corps par l’air respiré. La Commission internationale de protection radiologique (CIPR) estime que le risque de cancer du poumon dû au radon est environ deux fois plus élevé que lors de son évaluation précédente (CIPR 115, 2010). En conséquence, la dose moyenne de radon à laquelle la population suisse est exposée doit être corrigée vers le haut. Elle s’élève maintenant à 3.2 au lieu de 1.6 mSv par an, valeur qui avait été calculée sur la base des anciens facteurs de dose figurant dans la publication 65 de la CIPR. A noter toutefois que la dose de rayonnement due au radon n’est pas la même partout. La valeur moyenne est calculée à partir de la concentration moyenne de radon, à savoir 75 becquerels par mètre cube (Bq/m3).+Le radon 222 et ses descendants radioactifs, présents dans les locaux d’habitation et professionnels, constituent la majeure partie de la dose de rayonnement reçue par la population. Ces radionucléides pénètrent dans le corps par l’air respiré. La Commission internationale de protection radiologique (CIPR) estime que le risque de cancer du poumon dû au radon est environ deux fois plus élevé que lors de son évaluation précédente (CIPR 115, 2010). En conséquence, la dose moyenne de radon à laquelle la population suisse est exposée doit être corrigée vers le haut. Elle s’élève maintenant à 3.2 au lieu de 1.6 mSv par an, valeur qui avait été calculée sur la base des anciens facteurs de dose figurant dans la publication 65 de la CIPR. A noter toutefois que la dose de rayonnement due au radon n’est pas la même partout. La valeur moyenne est calculée à partir de la concentration moyenne de radon, à savoir 75 becquerels par mètre cube (Bq/m3).
  
 ==== Doses de rayonnement dues au diagnostic médical ==== ==== Doses de rayonnement dues au diagnostic médical ====
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 ==== Aliments et tabac ==== ==== Aliments et tabac ====
-Des radionucléides naturels sont également assimilés dans le corps humain via l’alimentation et produisent une dose moyenne d’environ 0.35 mSv par an, la part la plus importante provenant du potassium <sup>40</sup> (40K) fixé dans les tissus musculaires (environ 0.2 mSv par an). En plus du 40K, les aliments contiennent des radionucléides issus des séries naturelles de l’uranium et du thorium. On y trouve aussi des radionucléides artificiels, principalement du césium 137 (<sup>137</sup>Cs) et du strontium 90 provenant des retombées des essais nucléaires atmosphériques des années 1960 ainsi que de l’accident de Tchernobyl, survenu en avril 1986. Les mesures au corps entier régulièrement réalisées sur des collégiens ont montré que les doses liées à l’incorporation de <sup>137</sup>Cs étaient inférieures à un millième de mSv par an.+Des radionucléides naturels sont également assimilés dans le corps humain via l’alimentation et produisent une dose moyenne d’environ 0.35 mSv par an, la part la plus importante provenant du potassium 40 (<sup>40</sup>K) fixé dans les tissus musculaires (environ 0.2 mSv par an). En plus du <sup>40</sup>K, les aliments contiennent des radionucléides issus des séries naturelles de l’uranium et du thorium. On y trouve aussi des radionucléides artificiels, principalement du césium 137 (<sup>137</sup>Cs) et du strontium 90 provenant des retombées des essais nucléaires atmosphériques des années 1960 ainsi que de l’accident de Tchernobyl, survenu en avril 1986. Les mesures au corps entier régulièrement réalisées sur des collégiens ont montré que les doses liées à l’incorporation de <sup>137</sup>Cs étaient inférieures à un millième de mSv par an.
 Chez les fumeurs, l’inhalation de radionucléides naturels qui sont contenus dans le tabac conduit à une dose supplémentaire. D’après les études récentes, fumer un paquet de cigarettes (20) par jour occasionne une dose efficace moyenne s’élevant à 0.2 - 0.3 mSv par an. Chez les fumeurs, l’inhalation de radionucléides naturels qui sont contenus dans le tabac conduit à une dose supplémentaire. D’après les études récentes, fumer un paquet de cigarettes (20) par jour occasionne une dose efficace moyenne s’élevant à 0.2 - 0.3 mSv par an.
  
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 ==== Exposition aux rayonnements dans le cadre professionnel ==== ==== Exposition aux rayonnements dans le cadre professionnel ====
-En Suisse, environ 96’000 personnes ont été exposées aux rayonnements dans l’exercice de leur profession en 2017. Ce nombre est en constante augmentation (+ 35% dans les dix dernières années) ; environ 75 % de ces personnes travaillent dans le domaine médical. Dans les secteurs de la médecine et de la recherche, l’OFSP effectue une analyse en cas de dépassement de 2 mSv pour la dose mensuelle au corps entier ainsi que pour les doses aux extrémités dépassant 10 mSv. C’est dans les domaines de la médecine nucléaire et de la radiologie interventionnelle que les doses élevées ont été les plus nombreuses. Un dépassement de la limite de dose annuelle a été constaté en 2017((détails voir avec Raphael))+En Suisse, environ 96’000 personnes ont été exposées aux rayonnements dans l’exercice de leur profession en 2017. Ce nombre est en constante augmentation (+ 35% dans les dix dernières années) ; environ 75 % de ces personnes travaillent dans le domaine médical. Dans les secteurs de la médecine et de la recherche, l’OFSP effectue une analyse en cas de dépassement de 2 mSv pour la dose mensuelle au corps entier ainsi que pour les doses aux extrémités dépassant 10 mSv. C’est dans les domaines de la médecine nucléaire et de la radiologie interventionnelle que les doses élevées ont été les plus nombreuses. Un dépassement de la limite de dose annuelle a été constaté en 2016, une dose au corps entier de 30 mSv ayant été mesurée chez un membre du personel soignant des urgencesMalgré des études approfondies menées par l’OFSP et par l’hôpital en question, il n’a pas été possible d’en déterminer la cause. Sur la base des clarifications, il s'avère cepandent improbable qu'il s'agisse ici d'une réelle dose individuelle, les doses mensuelles restantes de la personne concernée étant passées inaperçues. 
 Une statistique détaillée figure dans le rapport annuel «Dosimétrie des personnes exposées aux radiations dans l’exercice de leur profession en Suisse», qui sera publié sur www.bag.admin.ch/dosimetrie-rapports en été 2018. Une statistique détaillée figure dans le rapport annuel «Dosimétrie des personnes exposées aux radiations dans l’exercice de leur profession en Suisse», qui sera publié sur www.bag.admin.ch/dosimetrie-rapports en été 2018.
  
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